dimanche 29 décembre 2013

| Rp | Esclaves de Fallen...

Tika renifle, essorant ses longues dreads alors qu'elle vient de prendre un bain forcé. Elle croise les bras sur sa poitrine nue, sa joue rougie par de nombreuses gifles lui rappelant avec quelle sagesse il fallait manipuler les mâles: "Il m'a fait croire que cet endroit me protégerait en tant que libre... et m'a mis les chaînes pour faire de moi son esclave!"Elle s'emporte, ses intonations de voix se faisant plus violentes alors qu'elle fait un pas en avant les poings serrés, retenue par les chaînes qui la relient au mur.

Atan'Eko patiente en écoutant la pseudo libre esclave toutefois plus préoccupé par le méli-mélo d'interrogations qui remuait l'ancien esclavagiste à présent, notamment par quelle manoeuvre réussirait-il à se voir confier l'exploitation des gisements de gemmes précieuses par Samael en subtilités. Il se focaliserait alors sur l'aspect secondaire en l'occurrence aborder de front le tracas de son interlocutrice ! " Et de quoi te plains-tu exactement ?  Hein ?"

Tika lève le menton fièrement, détaillant l'aspect du mâle alors qu'elle fait un pas en arrière, lui tournant presque le dos, l'eau de ses cheveux coulant le long de sa peau brune, alors qu'elle s'assoit sur les peaux.

Tika fait tinter ses chaînes, lui jetant quelques regards, agacée.

Une tenace mauvaise humeur dominait les tempéraments en ce moment à Fallen, on s'irritait des lenteurs, des peccadilles, de l'atmosphère asphyxiante, tout et n'importe quoi en somme... Le visage d'Atan est fermé, spontanément, il dit à voix haute : "Et quoi ? Ton sort ne te parait pas enviable ? Tu préfères servir de pitance à la faune locale ? Tu sais, tout est question de point de vue et du mien, je te dirais que tu es parfaitement à ta place."

Tika tire violemment sur ses chaînes, tout aussi de mauvaise humeur, lui jettant un regard noir alors qu'un grognement s'échappe de sa gorge: "Tu sais tout est une question de point de vue... tes couilles seraient parfaitement à leur place autour de mon cou!"

Loin d'afficher une attitude grincheuse, avec naturel, sans même y penser, il se voyait replacer la femelle dans le sens de la vie, pour qu'elle quitte la prison de son esprit négatif, ne fût-ce qu'un moment. Partout, sa présence faisait reculer le gris, et pour cause, l'enthousiasme et le positivisme d'Atan était à toute épreuve. Avant de répliquer laconiquement à l'insolente : "Et je pourrais aisément te déposséder de ta langue qui m'ennuie !"

Atan: "Alors un conseil avant de protester, réfléchis bien à ce que tu dis, ça pourrait te valoir des désagréments que tu n'es assurément pas en capacité d'assumer sans maudire le jour qui t'a vu naitre."

Tika le fixe, cynique, et pas franchement impressionnée par le grand mâle qui lui fait face. Elle fait claquer la dite langue sur son palais, se penchant en avant s'avançant vers lui tel un félin sur ses quatre pattes, une fois encore retenue par son colliers: "Je suis déjà en train de maudire le jour qui m'a vu naître..." Elle serre les dents, la visage fermé, ses yeux délicatement plantés dans ceux de l'homme, soutenant son regard.

Atan: " Manifestement pas assez, petite impertinente ! Je tâcherai de toucher un mot sur ce qu'il convient de faire pour dompter ton caractère belliqueux à Mordicus, qui, je suis certain, fera bon usage de conseils avisés d'un ancien esclavagiste fort de son expérience en la matière. Pour commencer et parce que tu n'as toujours pas daigné répondre à mon autre question, tu te verras privée de repas ce soir ! Je vais te dire une chose... remercie les prêtres Rois ou ta divinité de ne pas avoir été ma captive, car j'aurais pris un soin tout particulier à briser toute forme de vélléité de rebellion. J'aurais châtié durement ta chair."

Tika perd un instant le pétillement de son regard impertinent, sa lèvre supérieure se retroussant une fraction de seconde alors que les paroles de l'homme sonnent en elle comme un affront. Elle se redresse sur ses genoux, lui faisant face: "Et quel est le nom de celui qui veut me dompter?" Elle penche la tête sur le coté, ignorant la nouvelle arrivante.

Lalita: "Nidan maitre."

Atan: " Une prise en main de l'animal devient urgente à mon avis, je n'apprécie pas du tout cette orgueilleuse révolte, si tu es dans cette situation, il te faut t'en prendre qu'à toi-même petite maligne car de toute évidence tu n'as pas su préserver ta Liberté... et je commence à comprendre pourquoi. Offenses-toi plutôt de ta médiocrité Tika. " Puis Atan regarde Lalita qu'il salue également avant de répondre : "Je suis Atan."

Atan: "Sawubona Lalita. Il ne sera point servis de repas à cette esclave. Compris ?"

Lalita lui sourit en se relevant, le laissant avec la nouvelle esclave. Elle sait qu'il aime ça, même si avec elle, jamais il ne s'est conduit ainsi, mater une esclave récalcitrante.

Tika se lève d'un bond, prête à se jeter sur lui, retenue par ses chaînes, alors qu'un long rale de rage s'échappe de sa gorge, ses yeux soudain bordés de larmes trahissant le point sensible qu'il venait de toucher. Elle crache dans sa direction, foudroyant l'esclave du regard, puis se tourne posant son front sur la pierre froide auquel elle est attachée, fermant les yeux essayant de se contenir.

Atan: " Peut-être qu'à l'avenir, après un bon dressage en règle, tu sauras te montrer plus digne de ta condition d'esclave de servitude que de cette Liberté que tu as perdu et de fait, que tu ne méritais pas. Tu éprouves de la colère, de l'indignation Tika... de la frustration également, tu es responsable de ce que tu ressens... Sache-le ! Si de prime abord, tu te montres arrogante, sauvage, difficile à contrôler, plutôt désobéissante, je peux te promettre que tu finiras par apprendre, tes leçons seront douloureuses ou pas, mais tu apprendras."

Tika reste dos à lui, respirant profondément, cachant la tristesse lui lui tord le visage. Son corps est contracté et sa colère bout à l'intérieur de sa poitrine, elle se maîtrise cependant, sifflant entre ses dents: "Mais ferme la! " Elle se tourne lentement, essuyant ses larmes d'un revers de mains alors qu'elle le fixe de ses yeux clairs, tirant machinalement sur son collier: "Mais qui es tu Atan?" Le dédain se ressent dans ses intonations alors que le moindre de ses mouvements transpire l'étouffement qu'elle ressent accrochée à cette pierre froide.

Atan: "Je vais te confier pourquoi j'ai adoré mon ancien métier, car il m'est apparu comme l'Art de délivrer une femme de ses cages intérieures, des pièges qui l'empêchent de s'élancer vers elle-même. Mordicus vient de t'affranchir d'une de tes peurs les plus tenaces, celle de perdre ta Liberté. Tu vas apprendre à savourer à présent ta métamorphose en esclave docile, en femme possédée Tika. Au fond, si tu es honnête avec toi-même, je te renvoie très exactement l'image de tes propres limites et ce sont elles qui te révoltes le plus. Tu es convaincue de ton insuffisance. Qui je suis ? Le souffle de vérité qui s'adresse à ta conscience Tika.

Tika secoue lentement la tête, fixant celui qui se croit porteur de vérité. Elle se tait, ne le lâchant pas du regard alors qu'elle entend des pas s'approcher.

Sensa fixe l'homme un peu plus loin en souriant, jamais elle n'en a vu de pareil et elle salue en vitesse, tournant la tête elle aperçoit la blonde qui crache et lui lance un regard perçant avant d 'aller se mettre dans un petit coin.

Lalita est ennuyée à l'idée d'embêter le maitre pendant un moment comme celui la, mais ne sachant que faire de la fille elle lui indique de s'agenouiller.

sens se pose sur les pierres fraîches et se fait toute petite observant ce qui se passe autour d 'elle.

Atan: "Cette insuffisance qui t'a rendue inapte à demeurer " Libre " a mériter la moindre empathie de ma part. " Atan lève la main pour signifier à Lalita 'Pas maintenant'... "Tu n'as plus qu'une certitude à présent, te voilà captive et bientôt esclave ! Personne pour venir à ton secours, personne pour écouter ta détresse, livrée en pâture à ton sort. Je vais te laisser déguster l'écho de ton angoisse et de ton impuissance. Aii, Lalita ? Qu'y-a-t-il ?"

Lalita montre la fille plus loin du doigt "Je l'ai trouvée qui errait dehors... le maitre qui a un bateau l'a amenée ici avant de la laisser endormie sur la berge d'après ses dires."

Tika croise les bras, un rictus au coin des lèvres faisant ressortir une petite fossette au creux de sa joue, murmurant assez audiblement: "Tes certitudes ne sont que tiennes l'homme... les miennes sont intactes."  Elle renifle, contenant sa haine alors qu'elle jette un regard aux filles, reconnaissant la blonde, soupirant.

Sensa observe encore et encore, analysant se qu'elle voit alors qu'elle ne sait que faire, l'homme qui l'a trouvée lui a promis nourritures, elle ne sait rien d 'autre et se recroqueville sur elle même pleurant encore sur son destin. Libre il y a quelques lunes, elle n'était plus rien , n'avait plus rien, sens accrocha le regard de l'esclave attaché qui la veille l'avait malmenée et n'en éprouva rien sinon de la pitié.

Drastiquement accablé par les chaleurs que lui infligeait l'équateur, il suinte à grosses gouttes en s'épongeant d'un revers de main le front avant que l'esclave Lalita n'achève sa phrase. Il observe à présent la fille recroquevillée sur elle-même et qui s'applique toujours à ne pas le regarder. A son insu, elle le ferait sortir de son humeur ironique : "Et bien, tu as perdu ta langue ?"

Atan'Eko pivote légèrement de biais pour questionner du regard Lalita l'air de dire 'est ce qu'elle sait causer ?' avant de faire volte-face de nouveau.

Sensa lève alors les yeux vers l 'homme et le salue d'un mouvement gracieux de la tête, comme elle l'aurait fait avec un des hommes de son village... "Tu m' as parlé? Ma langue est bien en place."

Atan "Et bien voilà qui me rassure, parce qu'une esclave dépourvue de langue perd considérablement de sa valeur marchande ! Je vais te dire précisément ce que tu aurais du faire, commencer par me présenter tes hommages et ensuite me décliner ton nom. Tu es négligée dans tes manières, et ça ne me plaît pas du tout ! Allons, je t'écoute, quel est ton nom et raconte moi ton histoire, soit brève et n'hésite pas à te perdre en détails."

Tika s'adosse au mur froid, sa peau réagissant au contact alors qu'elle n'a pas d'autres choix que d'observer les passages de cette grand salle. Les chaînes de ses poignets entre ses mains, elle bat un rythme par le tintement des mailles entre elles, regardant autour d'elle, et observant les esclaves.

Sensa reste dans son petit coin, ses longues jambes repliées contre elle, l 'esprit encore confu par un si long voyage alors que le capitaine la jeta sur les rives de shendi, elle ne pense qu'à survivre "Je je suis Sensa, fille de Eral et de Marjori, compagne de Hasal marchant d 'esclave... enfin j'étais" dit-elle en baissant les yeux. Elle les relève lentement, évitant comme elle peut de pleurer... "Le bateau, le bateau m'a mené ici, mon passage était payé mais pas plus loin qu'ici."

Tika observe ensuite l'homme à la peau sombre, s'attardant sur des détails et prenant le temps de remarquer le moindre fil de ses vêtement maintenant qu'il portait son attention ailleurs. Une haine profonde se dégageait d'elle alors qu'elle l'observait, et une intrigue bien plus forte l'interpellait alors que son dialecte est bien loin de celui qu'elle avait connu lors de sa vie sauvage. Elle détourne le regard, écoutant la blonde.

Lalita écoute la fille qui parle, fronçant un peu les sourcils. Elle change de position, les genoux commençant à la faire souffrir.

Ignorant superbement du coup Tika, Atan demanderait à Lalita de servir un peu d'eau à l'autre, confinée dans un coin tandis qu'il fait pivoter sa masse corporelle rigide. En d'autres occasions, la faiblesse manifeste de cette pauvre fille perdue dans le confin des jungles du Schendi aurait été pour lui, l'occasion d'un sarcasme, à défaut... il se contente de l'écouter conter son récit avec cet air désoeuvré et si pathétique.

Lalita obéit sans un mot à Atan, allant chercher non seulement un bol d'eau fraîche, mais aussi un morceau de pain et de fromage. Elle reviendra vers la fille, montrant au maitre ce qu'elle tient dans la main, l'interrogeant du regard avant de porter ses yeux sur la fille pour savoir si elle peut lui donner.

Tika se laisse glisser au sol, ses yeux se plissant alors qu'elle voit l'esclave apporter du pain et de l'eau à la blonde, râlant... Elle n'avait pas mangé depuis la veille et son ventre grognait autant qu'elle. Elle s'allonge, tournant le dos aux trois présents, les ignorant d'un air désintéressé, effrontée et fière. En vérité, elle ne manquait pas une miette des conversations.

Atan: "Sensa, fille d'Eral et de Marjori, compagne d'Hasal marchand d'esclave et ancien confrère de son état, tu aurais pu connaître un sort sordide livrée à l'hostilité de la faune locale. Tu peux adresser une louange aux prêtres Rois qu'ils t'aient permise de gagner Fallen sans encombre. Te voilà en sécurité, à présent. Lalita? Veille à ce qu'elle se restaure convenablement, ensuite conduis-la aux bains et assiste-là. Sensa fera la rencontre de Leelith et de Samael plus tard, ils aviseront ensuite."

Sensa regarde chaque personne présente et voyant que l'homme ne la harcèle pas, ni qu'il ne cherche pas à la frapper comme ceux du navire elle de détend un peu. Elle laisse même échapper un sourire... elle lève les yeux vers l'esclave, tremblante d'envie devant le récipient qu'elle porte mais reste stoïque, et fière quelque part toujours.

Lalita comprend aux paroles d'Atan que ce n'est pas forcément une esclave. Elle s'agenouille sagement devant elle, lui tendant le bol d'eau fraîche et la nourriture qu'elle tient en main.

Sensa ouvre grand les yeux, écoute l'homme... laisse couler ses larmes sans plus attendre, voilà qu'il reconnaissait son statut de femme libre alors que tous l'avaient rejeter dans son village pour la faute qu'elle avait commise, elle regarda l'esclave... et l'homme les yeux éperdus et se leva lentement.

Contre toute attente, Atan l'aurait effectivement reconnu dans son statut préférant laisser le soin au couple sulfureux de décider par eux-même, mais surtout pour enfoncer le clou plus douloureusement encore dans le coeur de Tika qui s'était vue, quant-à elle, dépossédée de son droit à la Liberté sans aucune forme de procès. Sadique ?... si peu... si peu... Il venait de lui fournir un autre motif pour augmenter sa contrariété et il s'en félicitait.

Sensa se pencha et pris le bol des mains de la fille, peureuse car elle avait subit des humiliations depuis bien des lunes. Elle souria sans vraiment croire à ce qui lui arrivait.

Lalita regarde la fille enchaînée au mur, un élan de pitié envers elle la submergeant un instant. Elle même avait encore le goût de la liberté mais c'est de son propre choix qu'elle avait accepté la place qui est la sienne maintenant... Elle espérait qu'elle saurait en faire autant, pas envie de voir Atan fouetter de nouveau une esclave jusqu'au sang.

Tika serrait les dents depuis son point d'écoute alors que la liberté quasi rendu à celle avec qui elle s'était battue la veille la rendait folle. Un râle qu'elle ne maîtrisait pas s'échappait malgré elle de sa gorge alors qu'elle se recroqueville en position foetus, les ongles plantés dans la paume de sa main.

Lalita: "Si tu veux bien me suivre" lançant un regard éperdu à Atan, totalement ignorante de la manière dont elle devait se conduire avec cette femme.

Presque nue avec le collier d'acier qui lui serrait le cou elle s'avanca à la suite de l'esclave. Lentement ses gestes, ses manières lui revenait et même dans cette tenue, elle était presque digne. Elle s'élança donc à la suite de l'esclave, lançant quelques regards douteux vers l 'homme... Sans rien répondre à l'esclave.

Atan'Eko rallume son cigare qui ne cesse de s'éteindre à cause du taux élevé d'humidité dans l'air en soupirant. Il recula d'un pas, avec toute la froideur précise et sans appel qui était également dans son caractère. Atan avait envie de se vautrer dans son fauteuil, n'échappant pas à la léthargique chaleur qui l'accable durement. Le ton railleur puis teinté de mépris il s'entendrait dire à Tika : "Foutue bonne-femme boursouflée de médisance, tu pensais avoir commencé à maudire le jour qui t'as vu naitre... je peux t'assurer qu'il n'en est rien !"

Tika reste dos à lui, levant le bras pour hisser bien haut un geste obscène, alors que sa voix résonne sur la paroi du mur: "Tu regretteras tout autant le tien le moment venu Atan."

Atan'Eko s'était voulu délibérément cruel sur ce coup-là, car il avait manipulé cette pauvre âme perdue en la berçant d'une vaine illusion en sachant pertinemment qu'elle serait asservie plus tard, en provoquant une indicible colère chez Tika qui s'en offense, condamnée à vivre 'esclave'. Il la laisserait se saouler d'amertume, et son opulent désespoir alors qu'à contrario, il jubile!

Atan: " Quel foutu salopard " se dit-il intérieurement... puis il rebrousserait chemin pour regagner ses appartements, pleinement satisfait de sa méprise.

Tika était faite de feu et de colère, cette dernière la piquait jusque dans l'intérieur de son esprit. Elle se rassoit ignorant littéralement Atan alors qu'elle détache ses longues dreads, les secouant vigoureusement avant de lui jeter un rapide regard vide. Elle savait qu'un jour elle saurait le faire payer tout le ressentiment qu'elle portait à présent.

Atan'Eko aurait laissé Tika avec de quoi augmenter considérablement son Fiel, avec ce tragique tableau d'elle-même, entravée par des chaînes et soumise à la raillerie, à la moquerie de ces fiers outlaws. La laissant aux prises avec ses paroles qui auraient fermentés dans son esprit tel du levain. Elle serait à coup sur, en proie à une houle de ressentiments, et le haïssant plus froidement encore.

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