Dorcellus se lève avec un grand sourire "Que le spectacle commence !" se frottant les mains.
Nenetl lui laisse la place s'inclinant humblement..."Bonne chance Ufundi"
Dorcellus: "Tal à tous, Je suis Marc Dorcellus, barde itinérant... Je fais les animations de compagnonage, anniversaires, Bar Mitzvah et autres cérémonies. Musiques, Danses, Contes, une soirée de qualité se fait avec Dorcellus !"
Vêtu d’une tenue de guerrier saillante, le barde s’approche de la scène et se hisse bien péniblement en son centre. Il n’a pas fait les choses à moitié, arborant une tenue soignée, ainsi qu’un glaive déniché pour l’occasion et un bouclier qu’il maintient fébrilement contre lui. La danse qu’il allait accomplir était un peu différente de celles des autres et il comptait bien tirer son épingle du jeu. Il allait non seulement danser mais aussi chanter une petite chanson de sa composition. Un sourire posé sur chacun des invités présents, il se mit à onduler des hanches et son regard tourné en direction du public, il se met à chanter, à capella :
« Bouclier sanglant, regard fuyant,
Toute mon armée n’existe plus maint’nant,
A geuuuunoux, on me file des coups.
J’ai dû, pour survivre, lui offrireuh mon cou. »
Atan'Eko esquisse un sourire en voyant le barde s'essayer à cet exercice difficile qu'est la danse, il avait eu l'occasion d'apprécier ses chants par ailleurs, c'est tout naturellement qu'il s'intéresse à sa prestation. 'Voyons voir comment il se débrouille.'
Hadrien se raidit et plisse les yeux, la prestation cette fois ne semblait ni le troubler, ni l'amuser mais au contraire lui donner les foies. Clairement désapprobateur, son regard glisse sur la tunique rouge, le glaive et le bouclier, tout l'attirail détourné d'un rarius, sans parler du bandeau sur l'oeil.
[14:16] Aedan (kazrak.dryke) faisant tomber ses armes au sol en signe de soumission, il agrippe fermement les pans de ses vêtements et tirant d’un grand coup sec dessus, il les déchire pour apparaître tout juste vêtu d’un pagne, le corps huilé alors qu’il reprend le refrain à tue-tête, ses mouvements étrangement rapides comme s’il cherchait à se débattre pour se sortir de la situation dans laquelle il s’était engagé après sa défaite:
« Je, Je, suis Kajirus,
J’ét-ais fantassin.
Ne, Ne, m’prends pas le cul,
Je t’en prie, ce n’est pas bien… »
Arrow éclate de rire aux paroles de l'homme.
Ian Cameron se marre tout seul.
Hadrien se frappe le front du plat de la main, devant la caricature, s'il n'était pas si guindé, sans doute en aurait-il ri, mais là... forcement le bandeau le faisait penser à Hirrus et c'était plutôt dérangeant.
Arrêtant de sautiller un peu partout, le voilà qu’il se fait plus lent et langoureux, son regard glissé en direction de Mordicus qu’il sait être l’un des juges. Passant une main contre sa cuisse, volubile, il reprend d’un air triste et mélancolique comme si, impuissant, il subissait chacune des épreuves dont il parle dans sa chanson, comme une épreuve réellement vécue par le barde :
« Collier porté, cuisse brûlée,
Ca vend, ça s’achète sur la place du marché,
On m’tââââteuh, on m’grââââteuh,
M’voila embarqué pour de nouvelles contrées, »
Hadrien toussote et se penche vers Alix pour lui lancer d'un ton narquois "Interessant..." *puis plus bas, en murmurrant "Les artistes ont bien de la chance d'être intouchables."
Glissant sur le sable comme une ombre et mimant la rudesse d’un slaver qui le pousse au fond d’une calle, il se tourne vers le public avant de reprendre ses mouvements de bras et de jambes pour ressortir son refrain qu’il se met à gueuler à tue-tête, de sa voix pourtant mélodieuse de barde itinérant :
« Je, Je, suis Kajiru,
J’ét-ais fantassin.
Ne, Ne, m’prends pas le cul,
Je t’en prie, ce n’est pas bien… »
Alix Oskar ne fait aucun commentaire, elle se fond même dans le décor tant elle reste silencieuse... Elle se concentre sur un petit fil doré des manches de sa robe, qu'elle s'amuse à enrouler autour de son index, faisant comme si elle n'entendait pas les paroles chantées.
Passant les mains contre son visage comme pour se débarbouiller après une nuit de mauvais rêves, il ouvre les paupières en abordant quelques mouvements plus lents. S’étirant d’un ou deux jeux de jambes, il passe la main en direction du public tout en s’approchant de l’un d’eux comme pour le prendre à partie et lui narrer son histoire sur un ton de confession :
« Dans le harem d’un Sultan, je vis maintenaaaant,
J’aurais, préféré la mine ou bien les champs,
Mains baladeuses, regards fuyants,
Je passeuh mes jours et mes nuits à genoux, »
Se redressant, Dorcellus se jette presque au centre du cercle de danse où il reprend ses mouvements rythmés, son petit pagne volant gaiement aux quatre vents alors que ses talons et pointes de pied s’enfoncent dans le sol au rythme des coups portés. Les mains en l’air, il remue les épaules comme s’il disait à son nouveau maître que traiter un guerrier comme lui comme le premier eunuque soumis ne parviendrait pas à le briser. Bougeant ses épaules et tournant sur lui-même, il reprend son refrain que tout le public doit déjà connaître par cœur :
« Je, Je, suis Kajirus,
J’ét-ais fantassin.
Ne, Ne, m’prends pas le cul,
Je t’en prie, ce n’est pas bien… »
Nenetl n'a pas tout compris de ce que le danseur a dit et a vu les mines différentes sur les visages des maitres et maitresses... Elle se demande vraiment si c'est bien ou pas... elle se basera pour noter sur ceux qui rient que ceux qui font triste mine.
Sa respiration haletante, une perle de sueur glissant tout contre son front pour venir ruisseler contre son cou et glisser inexorablement vers le bas, contre son torse nu dont le palpitant bat la chamade, entre la danse exécutée et les paroles de la chanson qu’il essai de conserver, bon gré, mal gré, le plus juste possible. Se tournant cette fois en direction de Nene, il lui tend la main tout en confessant une fois de plus, les déboires accablant de ce guerrier à qui il s’identifie le temps de cette chanson :
« Parfois là-bas, je m’endors,
Mieux vaut être moooooort,
C’est s’que, en l’voyant s’approcher, je me dis,
Son sexe en main, je m’sens pas bien,
Je serre les fesses et muet je lui dis : »
Hadrien grince des dents lorsque le refrain reprend. Pour sûr, il s'en souviendrait et la mélodie le poursuivrait bien après que la prestation soit finie dans ses pires cauchemards, au milieu des gens qui s'esclaffent tout comme Alix, il se fond dans le décor, visage rigide et regard fixe.
Sa danse tout comme sa chansonnette touchant à leur fin, il s’avance à nouveau au centre du cercle pour lever les bras en l’air et se remettre à tourner sur lui-même tel un derviche tourneur avant de remuer les bras, ayant, on peut le dire en fin de compte un petit air de Rabbi Jaccob sans la barbe ni le chapeau rigolo. Les mains tendues vers son public, il se met à chanter et reprendre son refrain tout en les incitant à le chanter avec lui :
« Je, Je, suis Kajirus,
J’ét-ais fantassin.
Ne, Ne, m’prends pas le cul,
Je t’en prie, ce n’est pas bien… »
Ajoutant : « A vous ! » pour les inviter à reprendre le refrain alors qu’il s’arrête de danser, saluant tout le petit monde d’un mouvement de la tête... exténué.
Nenetl lève les yeux le voyant tendre la main, elle déglutit, se demandant quel message caché se trouve dans sa chanson... Elle regarde la main un peu méfiante...
Mordicus chante a tue tête et tapant son bol vide sur le sol pour rythmer la chanson.
Alix Oskar se met à secouer la tête, le spectacle dégradant offert étant en total décalage et avec ce qu'elle s'attendait à voir et avec le salut poli que ce fou furieux lui avait adressé plus tôt, elle lâche en marmonnant de façon à peine audible "Encore un bipolaire, ce n'est pas possible, non ce n'est pas possible...."
Anish (zaqiel) regardait le spectacle détournant parfois le regard. Lui, prenait trop les rouges au sérieux pour pouvoir en rire, du moins pas n'importe quand... pas avec n'importe qui. Il posera un regard rapide sur Hadrien avant de mater à nouveau le sol, silencieux...
Dorcellus tâche de récupérer de son petit pas de danse, n'ayant pas l'habitude de se produire devant autant de monde "Je vous remercie, quel public fantastique !"
[14:32] Klëytos (thanatooss) applaudit fortement des deux mains tout en se déplaçant, attrapant au passage une bota de paga qui traînait là.