vendredi 10 janvier 2014

| Rp | Minerais & Saphirs sous les ruines...

     Demetrius sourit "Ah je vois... malheureusement, les temps sont durs je vois, des ex libres ou des barbares à former..." plissant un sourire en coin "Rien de très exploitable en l'état... enfin..." il se tourne vers le tas de pierres plus ou moins brillantes entreposées dans le coin "L'endroit devait être un entrepôt avant son abandon... Si la nourriture semble avoir été emportée lors du départ des précédents occupants, le minerai, plus lourd et moins vital à la survie a été abandonné ici..."

     Lalita s'accroupit pour prendre une pierre dans la main "Sans compter que sans four et sans forge, ce fer ne sert à rien... mais pourquoi l'entreposer ici ? Tu crois qu'ils l'avaient acheté maître ? Ou qu'ils l'ont trouvé quelque part sur ces terres ?"

     Demetrius hausse les épaules "Difficile à dire..." tirant un sourire, plutôt content de la voir partager son centre d'intérêt pour les métaux. Il se penche pour ramasser une pierre qu'il examine "Une chose est sûre, difficile de faire venir de très grosses quantités de minerai à travers cette jungle..."

     Lalita: "Oui, ça parait impossible, à moins d'avoir des centaines d'esclaves à disposition pour le porter. Il n'y a pas de route, pas possible de transporter en chariot et lors de mes promenades dans la jungle, je n'ai trouvé aucune trace d'un port quelconque qui permettrait d'amarrer un navire de transport" elle rougit violemment en disant ces mots, soudain consciente qu'elle aborde un sujet qui fâche.

     Demetrius acquiesce de la tête à ce que dit là la kajira. Il y avait déjà pensé et l'ensemble paraissait hautement improbable d'autant qu'il savait d'expérience que de nombreux gisements devaient être encore inconnus ou inexploités dans cette région éloignée et sauvage du monde. Il se retourna pour ouvrir d'autres sacs de jute "Il va falloir les remplir à moitié seulement et les amener jusqu'à la forge..."

     Lalita fait une petite moue devant la masse de travail avant de se pencher pour commencer "Oui maitre". Elle se demande ce qu'il veut forger, quoique, des colliers seraient les bienvenus vu le nombre de slaves qui commencent à arriver à la cité.

     Demetrius lui sourit l'espace d'un instant avant d'ouvrir un sac sur le sol et commencer à y mettre les pierres sombres qui traînent ici et là, lui ordonnant "Va donc dans le coin là... pour faire rouler le plus de pierre possible."

     Lalita va dans le coin, quasi à quatre pattes et commence à faire rouler les pierres brillantes dans sa direction, rapprochant le minerai de son maitre et de ses sacs vides, espérant en silence qu'il ne lui demandera pas de les porter parce que même remplis à moitié...

     Demetrius voit les premières pierres rouler si bien qu'il arrive à charger un premier sac qu'il noue avant de le basculer sur son dos "Je vais le mettre à la forge, tu n'as qu'à... continuer à ramener le plus de pierres au centre là..." désignant l'espace de son index.

     Lalita continue de pousser les pierres pour les amener là où son maitre les attend, elle se redresse à un moment, passant la main sur son front pour éponger la sueur et y laissant une magnifique traînée noire.

     Demetrius décharge le premier sac, le faisant retomber près de la forge avant de remonter tranquillement, se demandant si Lalita travaille toujours quand il ne la surveille pas.

    Lalita se relève pour avancer vers les autres pierres en prenant appui sur le mur. Sous sa main noire, une pierre s'enfonce et le mur se dérobe sous son poids. Elle perd l'équilibre et dévale brutalement les escaliers cachés derrière le mur baladeur, essayant instinctivement de protéger sa tête. C'est en arrivant en bas, à moitié groggy qu'une douleur fulgurante la transperce au moment où l'os son épaule se déboîte, rendant son bras inutilisable.

     Demetrius revient en sifflotant, époussetant ses mains l'une contre l'autre, tout en lançant "Alors, j'espère que tu ne t'es pas arr..." s'interrompant en ne la voyant plus du tout... Ou était-elle encore partie celle-ci ? Il se retourne avant de lancer "Lalita ? Lalita ? C'est pas marrant, on a du boulot à faire !"

     Lalita entend vaguement la voix de son maitre par delà le mur pas si épais que ça... Elle se passe une main sur la tête pour s'assurer qu'elle est entière et tente de se relever, prenant vaguement appui sur ses deux mains avant de hurler un coup avec son épaule démise. Elle se laisse retomber au sol, reprenant son souffle et ses esprits, se traitant de tous les noms d'être tombée ainsi.

     Demetrius fait quelques pas en arrière, regardant dans les geôles en se demandant si elle ne va pas surgir de là pour lui faire une farce quoi que ce fus ce d'un goût plutôt douteux mais alors qu'il est sur le point de l'appeler à nouveau, le voila qu'il entend un cri sourd, comme étouffé. Il se retourne, d'instinct en direction du mur et s'en approchant, il gueule "Lali? Tu m'entends ?"

     Sans essayer plus avant de se redresser, Lalita prend une bonne inspiration pour crier à son tour "Ici Maitre! Je suis tombée."

Demetrius entend sa voix et est rassuré. Il lui lance "Je t'entends ! Comment... comment as-tu fait pour..." glisse les mains sur le mur se disant bientôt qu'il doit encore s'agir de l'un de ses maudits passages secrets.

     Lalita crie: "Je ne sais pas Maitre, je me suis appuyée sur le mur, et badaboum... Maintenant, je suis ici. Il fait tout noir Maitre... J'ai peur."

     Demetrius tente de la rassurer comme il le peut "Tu vas bien? Tu n'as rien de cassé?" se mettant à donner de grands coups sur le mur de pierre car oui, il commence à s'énerver contre cette barrière invisible.

     Lalita se force à se calmer, alors même qu'elle commence à paniquer sévère, au point d'avoir du mal à respirer dans cet espace totalement opaque qu'elle ne connaît pas "J'ai très mal à l'épaule et je dois être couverte de bleus."

     Demetrius acquiesce de la tête, passant ses mains contre ses tempes en se chuchotant à lui même "Réfléchis maintenant... réfléchis...". Restant immobile l'espace d'un instant, il se retourne alors pour attraper une torche qu'il vient faire doucement passer devant le mur de pierre ancestrale. Agitant la flamme devant chacun des interstices, il s'arrête subitement lorsque cette dernière vacille indiquant le passage infime de l'air entre deux pierres, synonyme d'un passage caché "Recule toi ! Je ne voudrais pas te blesser davantage..."

     Lalita espère de tout coeur qu'il va la trouver vite... "Je suis tombée dans ce qui ressemble à un escalier maitre, sois prudent."


     Finalement, Demetrius parvient à trouver un léger bouton, en forme de pierre, plus plate, qu'il actionne, laissant les portes de pierre s'ouvrir devant lui, esquissant un pied à l'intérieur avant qu'elles ne se referment sur lui.

     Lalita aperçoit la lumière un instant. Elle devine la silhouette masculine en levant un peu la tête avant de la laisser retomber, le simple geste lui faisant trop mal sur le moment "maitre..." murmure-t-elle, infiniment reconnaissante qu'il soit enfin là.

     Demetrius déposant la torche à côté de l'esclave, il la relève, faisant attention à ne pas lui froisser quelque chose et faisant bien attention à ne pas lui même chuter dans cet escalier qui s'enfonce dans les méandres de la roche...

     Lalita pousse un cri brutal quand il la touche, les larmes lui montant franchement aux yeux cette fois. Elle n'a plus envie de faire la forte.

     Demetrius lui chuchote "Doucement, ma jolie, doucement, redresse-toi, je dois voir si tu n'as pas d'autres blessures..."

     Lalita s'accroche à lui de sa main valide pour se redresser, reniflant de temps en temps, tout en grimaçant, percluse de douleurs sur toutes les parties de son corps qui sont entrées en contact avec la pierre, c'est à dire quasiment partout.

     Récupérant sa torche qu'il porte à bout de bras pour éclairer l'étroit escalier. Se tournant vers elle, il lui glisse "Nous allons t'amener à l'infirmerie..."

     Lalita renifle encore, pas très élégamment, mais là, elle n'a pas le choix. "Tu ne veux pas voir où on est d'abord ? Je peux attendre, ça va aller..." elle sait combien son maitre est curieux lui aussi... mais il lui faut bien admettre qu'elle meurt d'envie de savoir où ils sont.

     Demetrius fronce le regard... Evidemment il est curieux mais si cela doit empiéter sur leur sécurité... Il lui glisse alors, comme pour changer de sujet, examinant l'endroit à la lueur de la flamme "Cet endroit n'a sûrement pas été visité depuis une centaines d'années au moins..." descendant les quelques marches "Cela semble descendre dans les profondeurs de la terre..."

     Lalita se relève en s'aidant de son bras valide, l'autre bras pendant lamentablement le long de son corps. Elle descend de quelques marches avec énormément de précaution pour le rejoindre, se plaquant à lui pour rester dans la lueur de la torche et sous sa protection.

     Demetrius la sent tout contre lui alors qu'il tente de faire bonne figure, pas particulièrement rassuré... ayant entendu parler de ces légendes d'esprits et de fantômes hantant les vieilles cavernes comme celles-ci... qui amenaient les vivants jusqu'aux cités de poussières sans leur consentement... "Prudence..."

     Lalita accroche sa main valide à sa cape pour ne pas le perdre et le suit dans les profondeurs, la curiosité l'emportant sur sa prudence.

Demetrius approche de l'entrée d'une cavité et trouve un squelette par terre "Tiens... c'est étrange..."

Lalita s'accroche à lui encore plus fort après l'avoir contourné pour s'éloigner du squelette au sol.

     Demetrius continue alors leur entreprenante découverte des sous sols, découvrant bientôt ce qui semble être un ancien puits de mine... avec ses rails en mauvais état et les poutres de soutien.


     Lalita suit son maitre comme un chaton apeuré. Les endroits clos l'angoissent un peu. Elle trébuche sur les rails qui sont fixés au sol, se rattrapant à son maitre en se mordant les lèvres vivement en posant sa main valide sur son bras blessé.

     Demetrius découvre une vieille torche inclinée au mur qu'il rallume histoire d'y voir plus clair, maintenant Lali près de lui... s'approchant jusqu'au fond de l'espace et chuchotant au passage quelques "Intéressant... fascinant..."

     Lalita passe sa main doucement sur les parois de la mine, grattant de son ongle légèrement "Il y a du fer maitre..."

     Demetrius acquiesce de la tête avant de conclure d'un ironique "Eh bien nous savons maintenant d'où vient le minerai que nous avons eu du mal à emporter en haut..." faisant lisser la flamme de la torche près du mur le plus proche "Ce qui m'inquiète cependant c'est la structure de la pierre..." lui expliquant "La veine de fer semble importante et de bonne qualité mais elle est prisonnière d'une surface de granit très dure... Récupérer le minerai va demander de nombreux efforts..."

     Lalita lui sourit "Eh bien, le travail ne nous fait pas peur, n'est-ce pas maitre ?"

     Demetrius lui sourit en la regardant "Faire peur, non... mais là, c'est un travail qui nous dépasse de loin..." lui désignant une veine de minerai zigzaguant entre les pierres "Pour extraire le moindre caillou il nous faudrait facilement plus d'une journée..."

     Lalita soupire, mais pas trop pour ne pas se faire mal "Alors il va nous falloir de l'aide, beaucoup d'aide, maitre, mais nous n'aurons pas de mal à trouver des volontaires" elle se baisse pour ramasser une pierre au reflet bleuté dans la lumière de la torche "Il y a aussi des saphirs..."

     Demetrius acquiesce doucement de la tête "Oui... c'est ce que je vois..." se penchant pour en ramasser un morceau avant de le laisser retomber, découvrant une seconde galerie, un peu plus loin.


     Lalita continue de le suivre en trottinant, se maudissant de ne pas avoir mis ses sandales aujourd'hui parce que les cailloux sont pas particulièrement confortables pour ses petons.

     Demetrius bouscule une toile blanche... ou est ce un fantôme d'un autre temps, sans doute un mineur perdu ici et errant dans les limbes n'ayant pas réussi à trouver le chemin vers les cités de poussières, examinant la nouvelle galerie qui doit s'enfoncer sous la cité ou la jungle, se demandant bien ce qu'ils vont trouver cette fois.

     Lalita suit du regard la forme blanchâtre en déglutissant, les yeux un peu exorbités... elle en oublie de s'arrêter et rentre direct dans son maitre, poussant en cri qu'elle retient de suite pour ne pas l'inquiéter.

     Demetrius se retourne en direction de Lalita, lui intimant l'ordre de ne pas dire un mot et de faire attention, espérant que l'ensemble de la structure est assez solide pour supporter le poids de l'âge et de leur présence cumulée.

     Lalita lève sa main valide pour montrer qu'elle a compris et qu'elle va se taire.

     Demetrius se rapproche du fond de la galerie, indiquant les parois à l'esclave, y faisant passer la torche "Regarde, tout ce couloir a été dégagé à coup de pioche, des milliers de coups de pioche qui ont permis d'arriver jusqu'ici ... " concluant "Les mineurs de l'époque savaient ce qu'ils faisaient... ils ont continué à creuser mais pourquoi ont-ils arrêté ?"

     Lalita regarde les outils abandonnés, les seaux à moitié pleins, les torches encore au mur "On dirait qu'ils sont partis vite..."

     Demetrius acquiesce de la tête "Nous n'avons retrouvé aucun document de l'époque, tout a été pillé ou brûlé en surface mais l'entrée dissimulée a rendu ces mines totalement invisibles aux yeux de tous..."

     Lalita effleure les pierres bleutées, en détachant une pour la tendre à son maitre "Elles sont magnifiques."

     Demetrius tend la main pour récupérer ce que Lali lui tend. Guerrier, il n'avait toujours eu que faire des pierres, ne connaissant que le métal et le froissement des armes... Néanmoins, cette grotte semblait être une ressource pleine de promesses... se demandant bien s'il devait désormais en parler aux autres qui allaient certainement vouloir leur part du gâteau...

     Lalita hausse une épaule, gardant l'autre soigneusement immobile "Il suffit de ne rien leur dire tant qu'ils n'ont pas accepté que ce soit toi qui l'exploite, tout simplement."

     Demetrius acquiesce doucement de la tête, se retournant vers le long couloir en prenant un sourire malicieux "Tu as raison, comme je les connais, ils vont vouloir exploiter cette découverte et s'faire de l'argent sur mon dos... Cette découverte est mienne, tout comme l'or qui va en découler..." Il se frotte les mains dans l'expectative en ajoutant "Ils ne seront certes pas contents mais qu'importe..." lui glissant "Filons d'ici et faisons en sorte de réunir tout le monde, ce soir... pour leur apprendre la nouvelle..."

     Lalita acquiesce, pas mécontente de remonter, la sueur commençant à lui couler sur le front, alors même que la température est un peu fraîche dans la mine.

1 commentaire:

  1. Bravo à vous! Beau rp découverte... Vivement l'exploitation de ces mines!

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